A la rencontre du quartier Gourgan-Paraire

Fidèle aux engagements pris lors des élections municipales, l’association « Collectif citoyen du Grand Rodez » est allée à la rencontre des habitants, associations et commerçants de Gourgan/ Paraire pour écouter, mieux comprendre leur vécu quotidien et leurs propositions. A travers un accueil très positif nous avons perçu un réel besoin d’écoute et de considération dans ce quartier agréable, bien exposé, mais qui se sent délaissé. Le 4 décembre 2018 une cinquantaine de personnes  a pu échanger à partir de la présentation du résultat de ces rencontres.

Un réel besoin de vie sociale

Malgré la présence d’équipements (écoles, maison de quartier, église), nous avons entendu une inquiétante diminution de la vie sociale et des difficultés relationnelles : isolement de personnes seules, incivilités créant des tensions sociales, accueil des familles immigrées difficile, rapports conflictuels avec certains jeunes…

Le quartier garde encore des activités commerciales et de services et notamment en matière de soins où il est plutôt bien  loti, mais les habitants regrettent l’absence d’épicerie, de boucherie, et d’un distributeur automatique de billets.

Les espoirs mis dans le comité de quartier ont disparus   avec sa transformation en chambre d’enregistrement des   projets municipaux.

Les habitants ont des idées :

  • créer un café associatif, développer des animations culturelles, des fêtes,
  • recréer une association de quartier,
  • créer une salle pour 100 personnes (avec équipement cuisine)…

Beaucoup d’enfants

Il y a de nombreux jeunes dans ce quartier : 150 enfants à l’école de Gourgan, 219 à Foch Paraire, une cinquantaine d’inscrits au service animation jeunesse, près de cent à l’accueil de loisirs des Francas, auxquels s’ajoutent les tout petits accueillis par le multi accueil et les nombreuses assistantes maternelles… Face à cela, une absence quasi-totale d’équipements de jeux et d’aires de loisirs aménagées ; l’existant (mini square pour les petits, terrain de basket, terrain de foot, salle des Jeunes) est délabré et mal entretenu. 
Le choix de faire à Gourgan un centre de loisirs ouvert à toute l’Agglo aggrave encore la pénurie : tous les espaces disponibles sont réquisitionnés pendant les temps extra scolaires. Plusieurs familles déclarent ne plus pouvoir y inscrire régulièrement leurs enfants suite à l’augmentation des tarifs. Les jeunes inoccupés investissent la rue, commettent parfois transgressions et incivilités.                                                   

 Des personnes âgées du quartier s’inquiètent de ces comportements et se sentent en insécurité ; les familles des HLM en ont assez d’être montrées du doigt : « comment voulez-vous qu’on les occupe ? »            

Malgré la solidarité se crée autour des enfants : investissement très apprécié des équipes enseignantes, actions des parents d’élèves, bénévoles de l’aide aux devoirs et de l’AFEV, activités impulsées par les animateurs, il n’est pas possible de compenser la pénurie.

La fermeture du multi accueil CAF dans le quartier depuis 1968, transféré à St Eloi, est un problème supplémentaire pour les familles qui en  ont besoin ; elle pénalise là aussi l’organisation de la vie quotidienne.

Les habitants ont des idées :

  • des équipements de jeux pour chaque tranche d’âge ; réaliser enfin le city stade pour les jeunes; des jeux en pied des HLM ; restaurer le terrain de foot ; créer une piste vélo et skate…  
  • repenser en Agglo des emplacements adaptés pour les Centres de loisirs, maintenir à Gourgan un accueil de loisirs moins cher et un multi-accueil
  • de vrais moyens pour le service jeunesse ; un mini bus pour faciliter les déplacements notamment  entre Saint-Eloi et Gourgan
  • nommer un éducateur de rue pour soigner la communication intergénérationnelle…

Un cadre de vie apprécié, des logements à rénover

Dans ce quartier caractérisé par une grande mixité sociale, l’absence de lieux de rencontres et d’espaces verts bien aménagés associé à l’état des HLM  contribue à renforcer le sentiment d’abandon.

Les habitants ont des idées  :

  • rénovation complète de tous les immeubles HLM pour plus de confort et d’économie d’énergie,
  • amélioration de l’accompagnement des nouveaux entrants dans l’habitat social et la médiation sociale au sein de chaque bâtiment,
  • espaces verts aménagés favorisant la mixité  sociale et générationnelle,
  • voies pour la circulation des piétons et vélos entre des différentes zones d’espaces verts de Gourgan et les autres quartiers de la ville ou vers Olemps ou le Monastère.

Comment circule-t-on ?

 Un quartier proche du centre-ville pour les plus valides qui se déplacent beaucoup à pieds, Le bus la ligne B donne satisfaction, par contre, beaucoup de plaintes portent sur la ligne H qui traverse le cœur du quartier car les passages sont peu fréquents et les horaires inadaptés. Aux désagréments liés à la vitesse sur le boulevard de Lattre de Tassigny et le sens unique s’ajoutent des difficultés de stationnement avenue Amans Rodat, rue de la Fauvette et rue de Paraire.

Les habitants ont des idées :

  • Améliorer les lignes bus, plus d’abribus, un minibus entre Gourgan et Saint Eloi  pour accès aux équipements et services CAF.
  • Une nouvelle configuration du boulevard de Lattre de Tassigny pour ralentir les voitures

Pour conclure…

Plus de cinquante idées pour améliorer le quotidien ont été formulées au cours de l’enquête, d’autres (chantiers participatifs…) ont émergées lors de la réunion du 4 décembre.

Les concepteurs avaient souhaité créer un quartier aéré se développant autour d’un cœur favorisant les rencontres et la mixité sociale : le centre social, l’église, des commerces, les espaces collectifs et l’école.

Ces espaces collectifs paraissent maintenant découpés, séparés par des murs, éparpillés, coupés par l ‘avenue De Lattre De Tassigny, le chemin des Attizals et la Côte de la Gascarie où la vitesse des véhicules est excessive. Une véritable réflexion d’urbanisme doit être engagée pour rénover ce quartier avec la participation des habitants

Poursuivons la consultation…, donnez vos avis
en nous contactant ou en nous laissant un commentaire*.

* (N.B.: lien Laisser un commentaire sous le titre de l’article)

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Un commentaire sur « A la rencontre du quartier Gourgan-Paraire »

  1. Cette rencontre du Collectif des citoyens est le fruit d’un travail d’enquête en amont auprès des habitants.
    J’ai bien apprécié l’exposé des résultats donnés par Danièle Roger et son mari qui montre un travail rigoureux et fidèle aux préoccupations de la population.
    Christian Delmas a aussi témoigné de sa difficulté à s’inscrire dans un projet informatique à la maison de quartier de Gourgan qui marchait bien précédemment quand la CAF était présente.
    MR Ferrié dont son épouse est bénévole à artisans du monde s’est aussi exprimé sur les doléances des habitants.
    Enfin MR Lebrun a fait un super réquisitoire qui a bien résumé tout ce qui venait d’être dit.
    Une participante des habitants Hélène Rapin que j’ai connue par l’intermédiaire de l’association « service d’échange local » a suggéré à l’assemblée que des projets atypiques et plus innovants ne devraient pas être négligés.
    Claudine Bonhomme a rappelé le règlement et la conduite sur le réseau Agglobus.
    Personnellement je ne trouve pas que le passage de la ligne H soit inadaptée.
    Les personnes âgées du quartier l’empruntent,ainsi que les étudiants le matin et le soir.
    Quant au lien social au niveau des HLM je pense que le repas de quartier et le feu de la St Jean fin Juin permettent de lier des contacts.
    Cette année j’ai fait la connaissance d’une famille de Syriens avec un enfant en bas âge et qui m’ont dit avoir traversé de dures épreuves avant d’arriver à Gourgan et d’y vivre un peu de répit.
    Dommage que je les ai perdu de vue.
    Mais peut-être les petits déjeuners convivialité et les repas organisés par la maison de quartier sauront combler ce manque puisque au dernier repas il y eut plus de 110 inscriptions.
    Personnellement j’ai rencontré mon amie Claire-Marie à un feu de la St Jean en 1998 elle m’a demandé mes coordonnées et notre amitié dure depuis.
    Je pense que ce sont les petits ruisseaux qui font les grandes rivières et qu’il faut retenir le positif des différentes initiatives.

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