Dans le cadre du débat d’orientation budgétaire
Intervention concernant les thématiques social-petite enfance
Mme et Mr, vous ne pouvez pas pallier le manque de structures d’accueil collectif des moins de 4 ans par l’entrée massive des 2 ans dans les écoles maternelles qui n’ont qu’un enseignant et une Atsem par classe loin des taux d’encadrement légaux des structures de la petite enfance.
Nous pensons qu’une véritable action de prévention et de soutien aux familles passe par l’existence d’une structure de multi-accueil collectif pour les moins de 4 ans à la fois sur le quartier Saint Éloi Ramadier où il n’y en a pas et sur celui de Gourgan où il faut la conserver.
Á ces structures devrait être ajouté la création de deux jardins d’enfants pour accueillir avant leur entrée à l’école les enfants qui ont entre 2 ans et 4 ans car beaucoup de famille quand leur enfant a trois ans (sortie de crèche, fin du congés parental) doivent chercher une école pas trop surchargée de petits qui pourra le prendre.
Familles et écoles sont souvent mises dans des positions impossibles à gérer. Ce n’est pas du rôle des écoles de refuser un enfant et ce n’est pas du rôle des familles de chercher une école qui voudra bien de son enfant. En effet, nous le répétons, dans une classe de petite section on ne peut pas ajouter sans cesse des enfants car il n’y a qu’un enseignant et une ATSEM.
De plus, ce système prive les parents du choix entre école publique et école privée, les faisant s’inscrire là où on veut bien d’eux.
Le jardin d’enfant constitue une structure passerelle entre la toute petite enfance et l’école . Elle prépare parents et enfants à l’entrée à l’école tout en continuant à répondre aux besoins spécifiques de cette tranche d’âge.
Toutes ces structures si elles sont de la compétence de la commune de Rodez sont à être pensées et organisées en lien avec notre partenaire institutionnel de la petite enfance à savoir la CAF qui apporte un soutien technique et financier.
Enfin pour les crèches, nous préconisons le retour à des horaires d’ouverture plus classique c’est à dire 7h le matin et 19h le soir pour une section dans chacune des deux crèches.
Si dans votre document sur le débat d’orientation budgétaire, vous avez totalement omis d’évoquer la petite enfance comme s’il n’y avait pas de besoin, l’action sociale sans objectifs ni chiffrage n’est pas mieux traitée avec un texte plein de vœux pieux et de bonnes intentions.
Malgré l’existence d’un service dédié en maire, dans votre document tout passe par le CCAS et les subventions aux associations caritatives.
Pourtant, les subventions que la Mairie donne au CCAS diminuent de fait chaque année même si le chiffre reste constant dans les documents comptables. En effet chaque année il est trouvé des services effectués par la mairie pour le CCAS qui sont refacturés fort logiquement au CCAS Pour autant la subvention n’en est pas augmentée pour compenser ces dépenses qui n’étaient pas prise en compte jusque là.
Et que dire quand le budget est alourdi par des dépenses juridiques qui auraient pu être évitées !
Nous proposons suite à l’analyse des besoins sociaux (étude d’obligation légale diligentée par le CCAS) la prise en charge des besoins de soutien aux jeunes adultes en plein désarroi social nombreux sur la ville. L’analyse a relevé aussi l’isolement et la précarité énergétique des personnes âgées qui constituent un autre grand chantier. Ces deux axes de prévention et de paix sociale demandent de prévoir des moyens financiers et humains qualifiés ; tout comme la mise en place que vous avez annoncé des maisons de quartier dont vous ne parlez même pas dans votre document introductif de débat.
Claudine Bonhomme