Dans le Journal de Rodez, comme dans la presse locale, impossible de rater la communication de la Ville sur l’école François Mitterrand à Bourran et la générosité des investissements municipaux au service de la réussite de nos enfants.
Alors, réfléchissons un peu sur ce qui se passe vraiment…
Magnifique, cette école : 200 places, une merveille d’architecture, ultra moderne, éco-vertueuse… Mais un gouffre financier. Bien sûr, il était temps de remplacer les préfabriqués de Calcomier, mais fallait il en faire tant ? Grâce à l’abandon de la carte scolaire, Rodez maintient à peine son effectif d’enfants scolarisés, en essayant d’attirer les enfants de l’Agglo. Mais là, nous voilà dotés d’au moins 50 places supplémentaires par rapport aux besoins actuels : dans quel objectif ? Par ailleurs, qui a été consulté sur l’adaptation de ce projet aux attentes des familles ? Nous aimons Rodez pour les charmes d’une petite ville à la campagne : sommes-nous d’accord pour abandonner les écoles de quartier, pour voir nos enfants jeunes concentrés dans des usines à enseigner très urbanisées, sans un arbre dans la cour, sans un brin d’herbe ? Gageons qu’à terme certains penseront avec nostalgie aux préfabriqués de leur « village».
Et pendant ce temps là, malgré cette extraordinaire augmentation du budget scolaire de la Ville dont on finira par vous convaincre, les écoles du centre sont soumises à toujours plus de restrictions qui, elles, dégradent les conditions d’apprentissage. Deux fermetures d’écoles coup sur coup et les établissements restant sont saturés : il faut ouvrir des classes au détriment des salles d’activité ; le plus souvent, les petits n’ont plus les moyens de manger ou de faire la sieste dans des conditions de confort suffisantes. Là, une soixantaine d’enfants ont dû se contenter pendant des années d’une seule toilette dans la cour ; la mise en accessibilité pour le handicap est régulièrement repoussée. On entretient un sous équipement chronique en matière informatique : à la rentrée dernière, enfin un tableau interactif par école (sauf maternelle) quand la plupart des communes de l’Agglo en sont à un par classe. Et, cerise sur le gâteau, cette année la Mairie a pensé nécessaire de réduire les dotations pour les classes découvertes… On appelle ça « les économies rendues nécessaires par la baisse des dotations de l’Etat ». Rodez doit être au bord de la faillite, et nous ne le savions pas ?
Mais ne faisons pas grise mine, on nous l’assure : « notre 1ère priorité : favoriser la réussite de tous nos enfants, dans tous les quartiers, dans les meilleures conditions. » Puisqu’on vous le dit !
Danielle ROGER
En tant que parents délégués dans une école Ruthénoise, il y a beaucoup de choses à dire. On a jeté de la poudre au yeux aux parents : Chouette on a gardé une classe, On s’est battu pour vous. La réalité : 1 poste d’enseignant supprimé sur Rodez mais bien camouflé pour que la majorité de la population ne s’en aperçoive pas.
Sans parler des coupures budgétaires dans les dotations aux transports, sorties scolaires. On ne veut plus que nos enfants aient accès à la culture (ex : musés payants), équipement essentiel (serviettes en papier, papier toilette….)
Actuellement la question que je me pose : à quand la prochaine fermeture d’une école de quartier au profit de l’école de Bourran ?
Quand vous parlez de musée payant: SCOOP: 1€ payé pour l’entrée d’un enfant de 16 mois au musée Soulages!!!!!! au mois de septembre
NLaromiguière