L’article paru le 11 octobre dans Centre presse « Gourgan vers une révolution de quartier ?” a soulevé dans les quartiers de vives réactions auxquelles le Collectif Citoyen s’associe tant son indignation est grande.
Tout d’abord, c’est très inquiétant de constater la méconnaissance grave des missions exercées par la CAF à travers les centres sociaux. Il faut donc rappeler que les CAF ont des orientations nationales pour leur action sociale et une expérience de plus de cinquante ans d’animation des quartiers avec une réelle compétence au service de toute la population et non seulement des allocataires comme l’affirme l’adjointe au maire
Depuis des décennies, la CAF de l’Aveyron, en cohérence avec les orientations nationales, a créé des centres sociaux avec des personnels compétents. Sur les quartiers de Saint Eloi et Gourgan, ils sont très engagés dans un réel travail de terrain à partir d’une connaissance fine des besoins de la population, notamment de la plus fragile, en étroite collaboration avec l’ensemble des partenaires.
Contrairement à ce qu’affirme la mairie, avec « manque de visibilité de leurs actions », leur travail est largement reconnu tant par les populations bénéficiaires que nous avons longuement rencontrées sur ces quartiers que par les diverses institutions et partenaires. C’est un travail de fond, dans la discrétion, sans étalage dans la presse.
L’article précise que « la CAF aura à sa disposition une salle de consultation pour la protection maternelle et infantile (PMI) » Cette confusion de la place de chaque institution est fort regrettable. Le service de PMI n’a jamais été sous la responsabilité des CAF mais du Conseil Général depuis plus de 30 ans et maintenant du Conseil départemental
Quelle confiance accorder à une mairie qui sans aucune concertation digne de ce nom, y compris à l’intérieur du Conseil municipal, créé des maisons de quartier sans définir leurs objectifs, leurs contenus, les qualifications des personnels qui y seront affectés ?
Au fur et à mesure de la lecture de cet article notre indignation a grandi quand nous découvrons l’utilisation malsaine qui est faite du drame qui a touché une famille et tout un quartier. Nous partageons la colère qu’ont exprimée un certain nombre d’habitants et de professionnels.
On n’évoque pas la mort accidentelle d’un enfant pour faire croire que « la création d’une maison de quartier pourrait, contribuer, espère la mairie, à éviter un nouveau drame ». C’est un propos indigne et gravement irrespectueux. D’autant plus que lors de cet événement dans le quartier de Saint Eloi, les personnels du centre social et les habitants, dans un même élan de solidarité, ont été immédiatement présents auprès de la famille. Il faut aussi rappeler que c’est la même mairie qui est responsable de mettre en place les équipements de sécurité dans les quartiers.
C’est particulièrement étonnant que la mairie de Rodez soit la seule mairie qui porte un regard disqualifiant sur l’action des centres sociaux de la CAF. Les mairies d’Onet-le-Château, de Decazeville et de Villefranche-de-Rouergue se font régulièrement l’écho d’un partenariat constructif, efficace au service de l’ensemble de la population. La démarche engagée récemment à Saint- Affrique, pour un nouveau centre social, en partenariat avec la CAF et en association avec les habitants est exemplaire
Le Collectif Citoyen du Grand Rodez sera toujours présent auprès des habitants des quartiers pour qu’ensemble nous exercions une vigilance constante sur l’action de la mairie et une résistance chaque fois que nécessaire.
Pour le Collectif, le Président
Jean-Marie Maurel
Plus les gens sont incompétents, plus ils savent faire mieux que les autres; ce qui explique les commentaires des élus de la majorité municipale dans les maisons de quartier quant au travail social qu’ils ignorent. Si les maisons de quartier peuvent être utiles, elles doivent le prouver, elles ne remplaceront pas les Centres Sociaux CAF qui, eux , ont fait leurs preuves avec leurs professionnels ,présents et compétents .Un(e) animateur(trice), un(e) conseiller(e) en économie sociale, un(e) assistant(e) de service social , un éducateur( trice) ont des compétences différentes et peuvent être complémentaires, mais en aucun cas ils ne peuvent se remplacer. Faudrait-il encore que les gestionnaires des maisons de quartiers connaissent les objectifs et les compétences de ces métiers de terrain!!!!
NLaromiguière
Je ne peux qu’approuver …..