Dans le cadre du débat d’orientation budgétaire (suite)
Intervention concernant le domaine de l’éducation :
L’enseignement du 1er degré relève de la compétence de la commune. C’est donc une charge obligatoire pour elle.
Les investissements réalisés au cours de ces 2 mandats, à Saint-Félix et à Bourran, sont louables. Cependant, le fonctionnement des écoles est également dans les attributions de la commune.
Les fermetures d’écoles, de François Fabié puis tout dernièrement de Paul Girard, ont permis de réaliser des économies de fonctionnement. Elles devaient être destinées à renforcer le fonctionnement dans les autres écoles.
Nous avons plusieurs propositions à vous soumettre pour favoriser la réussite éducative des élèves mais aussi veiller à leur sécurité.
Point 1 – Il a un caractère très urgent. Après les attentats qui ont touché la France, les établissements scolaires sont soumis aux règles du plan Vigipirate. Les entrées des écoles doivent être sécurisées. Le gouvernement a annoncé que les collectivités seraient dotées de fonds afin de les aider à financer les travaux qu’exige cette mise en sécurité.
Nous proposons que les travaux qui s’imposent pour protéger les élèves et permettre aux enseignants d’exercer correctement soient réalisés de toute urgence. Il faut équiper d’une sonnerie, d’un visiophone et d’un moyen d’ouvrir à distance toutes les écoles qui ne sont pas encore dotées de ces dispositifs.
Ainsi les arrivées des différents intervenants dans l’école, des élèves retardataires,… seront possibles dans de bonnes conditions.
Actuellement dans certaines écoles, toute personne qui veut entrer doit téléphoner depuis le portail de l’école afin de prévenir les enseignants. Si la ligne n’est pas occupée, si la personne qui attend possède un téléphone, les enseignants se relaient pour quitter leur classe (et leurs élèves), traverser la cour, et ouvrir…
Quand une ULIS est implantée dans une école (il y en a 5 dans la ville), les entrées et sorties sont multipliées. Rappelons qu’une Ulis accueille des élèves en situation de handicap et qu’ils bénéficient de prises en charge multiples sur le temps scolaire (dans et hors de l’école).
Cela fait déjà un an, que dans chacun des conseils d’école, ces demandes ont été formulées à maintes reprises. Peut-on imaginer que dans une administration, une entreprise, on soit contraint d’abandonner son poste pour se transformer en portier ?
Une commune voisine, Onet-le-Château, a été très réactive et a aussitôt installé ces dispositifs.
Point 2 – Nous proposons que le déploiement du numérique dans les écoles de la ville devienne une véritable priorité.
Nous devons doter chaque classe élémentaire d’un dispositif interactif, VPI ou TBI. Les écoles maternelles doivent également en posséder.
A Rodez, seulement une classe par école élémentaire en possède un depuis à peine une année. Nous avons un grand retard dans ce domaine par rapport à de nombreuses écoles des communes voisines et de notre département.
Aujourd’hui, la plupart des manuels se déclinent sous format numérique et il existe de nombreuses ressources pédagogiques multimédia. Privés de cet équipement numérique, les élèves ruthénois de nos écoles publiques n’y ont pas accès.
L’école doit former les futurs citoyens aux technologies de l’information et de la communication. Les programmes de l’école donnent une place importante au numérique dans chacun des domaines d’apprentissage et des dispositifs pédagogiques. Etre doté de cet équipement est indispensable dans les écoles de Rodez. Il y a urgence !
Nous avons pu lire dans la presse que l’APE de Saint-Félix a équipé son école de 3 TBI. Toutes les écoles publiques n’auront pas ces moyens. Une école publique à 2 vitesses !
Point 3 – L’ouverture de l’école sur le monde
Nous proposons que les écoles qui le souhaitent puissent réaliser des classes découvertes, sortir de l’école pour participer à des activités culturelles et sportives ou vivre des projets artistiques et culturels au sein de l’école
Il faut absolument que les budgets dédiés aux classes découvertes et aux transports scolaires qui ont considérablement été diminués l’an passé correspondent à des aides qui permettent de mettre en œuvre ces projets d’ouverture et de sensibilisation au monde.
Lors de cette rentrée scolaire, les enseignants découvrent que les projets d’actions culturelles qui leur étaient proposés par la ville depuis de nombreuses années ont tout simplement été supprimés.
Et dans le même temps, les animations du Musée Soulages deviennent payantes.
Seules les écoles pour lesquelles les APE en ont les moyens pourront les offrir aux élèves de leur école. Ainsi certains projets sont déjà en route dans certaines écoles. D’autres ne pourront pas les mettre en place…. Une école publique à 2 vitesses !
Point 4 – Nous proposons d’appliquer la carte scolaire afin de favoriser la mixité sociale au sein des écoles publiques de la ville.
Cette mesure, qui n’a pas de coût, s’impose alors que des écoles dans la ville souffre de l’absence de mixité sociale.
Garantir une plus grande mixité sociale constitue un facteur d’égalité effective des chances. Nous souhaitons qu’une réflexion sur ce sujet puisse se tenir avant que certaines écoles ne soient davantage dans la difficulté.
Par ailleurs, je tiens à corriger deux informations erronées.
1 – Contrairement à ce que vous avez annoncé, Mr le Maire, à l’occasion du dernier conseil municipal (26 septembre), les effectifs dans les écoles publiques n’atteignent pas 1600 élèves.
Selon les données statistiques mises en ligne chaque année (en novembre) par les services académiques, les écoles de la ville, malgré l’ouverture de l’école F Mitterand, totalisent 1492 élèves (1512 en 2015).
En 2009, les effectifs des écoles publiques représentaient 64 % des élèves de la ville. Aujourd’hui, c’est presque 3,5 % de moins avec 60,6 %.
De 2009 à 2016, c’est – 24 élèves pour le public (-1,6%) et + 118 élèves pour le privé (+ 13,85%).
2 – A l’occasion de la rentrée scolaire, vous avez annoncé l’ouverture d’une classe de 2 ans à la maternelle de Gourgan. Or, c’est incorrect.
Comme l’année précédente, il y a 2 classes : donc aucune création.
Seul changement notable, la classe des petites sections accueille davantage d’enfants de 2 ans compte tenu des inscriptions réalisées en mairie et de la communication faite sur cette ouverture.
Certains de ces petits ne seraient pas prêts pour la scolarisation car ils n’auraient pas encore acquis la propreté.
Cette situation met en difficulté les conditions d’exercice dans cette classe car l’accueil de ces enfants nécessiterait la présence d’un personnel supplémentaire. Le rôle d’une Atsem n’est pas celui d’une auxiliaire puéricultrice.
Chantal Combelles